Samedi dernier, 128 députés ont rejeté en première lecture l'alourdissement du malus écologique (contre 90 députés pour). En effet, les députés ont voté plusieurs amendements de suppression de cet article 8 du projet de loi finances 2025. Celui-ci prévoyait le durcissement du malus écologique en 2025 avec l'abaissement du seuil de déclenchement et la hausse du plafond sur les trois prochaines années.
C'est la Droite Républicaine et le Rassemblement National qui ont présenté des amendements de suppression similaires. D'une manière générale, les députés craignent pour :
- le pouvoir d'achat des Français pénalisant notamment la population active en milieu rural
- la filière automobile qui n'est déjà pas en très grande forme
En effet, ils estiment que le nouveau malus toucherait 80 % du parc automobile en 2027 - contre 40 % aujourd'hui. De plus, certains députés regrettent que la hausse du malus doit servir à renflouer les caisses de l'Etat au lieu de servir pour la transition écologique.
Toutefois, n'oublions pas que le Gouvernement peut faire usage de l'article 49.3 pour forcer l'entrée en vigueur du nouveau malus - malgré le rejet de l'Assemblée Nationale ce 26 octobre 2024. La suite après le 5 novembre, date de reprise des débats.