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Il y a une semaine, le 28 février 2023 précisément, aurait dû avoir lieu le vote final pour entériner la fin des voitures thermiques pour 2035. Oui, vous avez bien lu : aurait dû. Ce vote final a été reporté à une date ultérieure. Mais pourquoi ? Et est-ce que cela reporte l’échéance des voitures thermiques ?

Le report du vote pour garantir une issue favorable

L’interdiction de vente des voitures thermiques à compter de 2035 en Europe est une mesure très controversée aussi bien des automobilistes que des Etats membres de l’UE. Certains, comme l’Italie ou la Pologne, ont annoncé depuis longue date de vouloir voter contre.

D’autres, comme la Bulgarie, s’abstiendront du vote. Cette abstention équivaut à un vote contre la mesure. La commission a finalement reporté le vote car l’Allemagne venait d’annoncer de vouloir s’abstenir du vote.

Il faut savoir qu’un vote favorable de 55 % des Etats membres est nécessaire. De plus, à eux seuls, ils doivent représenter 65 % de la population de l’Union Européenne. L’abstention de l’Allemagne, fort de ses 83 millions d’habitants, risquerait de mettre en péril l’application de cette interdiction de vente des voitures thermiques.

Pourquoi l’Allemagne annonce son abstention ?

Les Allemands sont précurseurs dans beaucoup de domaines. L’agence fédérale pour l’automobile KBA vient d’ailleurs d’annoncer que l'Allemagne vient de dépasser le million de voitures zéro émissions immatriculées. Alors d’où vient la réticence au vote ?

En fin de compte, il s’agit que d’un coup de pression concernant l’intégration des carburants de synthèse dans la directive. Volker Wissing, ministre allemand des Transport a expliqué : « Nous avons toujours dit clairement que la Commission européenne devait présenter une proposition sur la manière dont les carburants synthétiques pourraient être utilisés dans les moteurs à combustion après 2035 (...). Ce qui manque maintenant, c'est la réalisation de cet engagement ».

Il est fort probable que l’Allemagne cherche à protéger ses constructeurs automobiles. En effet, l’allemand Porsche vient d’ouvrir une usine pilote « climatiquement neutre » au Chili. En collaboration avec Siemens et ExxonMobile, ils veulent y produire des carburants sans produits pétroliers.

Toutefois, ces carburants sont très couteux à produire. Ils ne seront donc pas prévus pour une production en série, mais plutôt réservé à maintenir des moteurs thermiques dans certaines niches comme pour l’emblématique 911.

Que prévoit la mesure d’interdiction des véhicules thermiques ?

Tout d'abord, il est important de comprendre que cette mesure ne concernera uniquement la vente de véhicules thermiques neufs. Les véhicules d’occasion thermiques pourront toujours être commercialisés, même après 2035.

Si vous êtes propriétaire d'une voiture thermique, vous pourrez toujours utiliser votre voiture jusqu'à la fin de sa durée de vie. Cependant, vous ne pourrez pas la remplacer par une voiture à essence ou diesel neuve après 2035.

En outre, si cette mesure est finalement adoptée, cela ne signifie pas que toutes les voitures vendues en Europe en 2035 seront électriques. Il est possible que d'autres technologies, telles que l'hydrogène, soient également utilisées.

Beaucoup de constructeurs déjà plus ambitieux

Bien que certains experts craignent que cette interdiction des voitures thermiques mettra en danger l’industrie automobile européenne, beaucoup de constructeurs ont pris les devants. Même sans vote de la mesure, ils annoncent une fin de commercialisation de leur modèles thermiques d’ici 2030.

C’est notamment le cas des marques du groupe Stellantis comme notamment Peugeot, Citroën, DS, Opel ou Fiat. Mais d’autres comme Alfa Roméo, Maserati ou Hyundai sont également de la partie.

Tous ceux qui n’ont pas encore prévu le verdissement de leur gamme devront accélérer leur transition vers la voiture électrique ou d’autres alternatives de carburant. Le vote final de la mesure pourrait donc encore plus encourager l’innovation et – pourquoi pas – créer de nouveaux emplois dans l’industrie automobile.

De toute façon, il est nécessaire de lutter contre le réchauffement climatique et de réduire notre pollution atmosphérique. Selon l'Agence Internationale de l'Énergie, le secteur des transports représente environ un quart des émissions mondiales de dioxyde de carbone. La fin des voitures thermiques en Europe pourrait donc contribuer à la réduction de ces émissions.

Vanessa Lenormand
Publié par
Responsable rédactionnel
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