| Le marché | Les chiffres |
| Immatriculations des voitures neuves |
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| Commandes de voitures neuves |
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| Le marché de l’occasion |
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Le troisième trimestre 2025 confirme et nuance les tendances observées au premier semestre. Si les immatriculations de voitures neuves reculent légèrement par rapport à 2024, la tendance de fond est claire : les motorisations hybrides, largement plébiscitées, s’imposent désormais comme la norme.
Le marché de l’occasion reste stable, porté par les très anciens et une progression des motorisations alternatives en VO — même si le thermique domine encore le parc d’occasion.
Voitures neuves : un marché en léger repli - vraiment ?
- 344 573 immatriculations au 3e trimestre 2025
- -1,8 % comparé à 2024
- -27,5 % par rapport à 2019
Avec 344 573 immatriculations entre juillet et septembre 2025, le marché du neuf enregistre un recul de 1,8 % par rapport à 2024 et reste en forte baisse par rapport à 2019 (-27,5 %). Toutefois, ces chiffres reflètent une « réalité » améliorée.
En effet, au 29 septembre, le marché de l’automobile affichait encore une baisse de -11,5 % sur le mois et -6,8 % sur le trimestre (avec uniquement 327 128 immatriculations). Miraculeusement, 17 355 voitures neuves ont été immatriculées pour la seule journée du 30 septembre.
Immatriculations de véhicules de démonstration, offres alléchantes pour un déstockage massif,… Autant de leviers pour faire croire que la situation est moins grave que ce qu’elle est. Entre augmentation des différentes taxes (prix du cheval fiscal, malus écologique, etc.), suppression de certains avantages comme l’exonération des véhicules propres, situation politique nationale incertaine et une situation géopolitique anxiogène, la tendance n’est pas à l’investissement.
Commandes de voitures neuves : une progression artificielle
- 326 050 commandes au 3e trimestre 2025
- +0,6 % comparé à 2024
- -24,9 % par rapport à 2019
Les commandes, en revanche, progressent timidement à 326 050 unités (+0,6%). Signe d’un attentisme qui pourrait se transformer en reprise ? C’est peu probable… Il y a plus de chances que les commandes s’effondrent à nouveau avec la fin du leasing social 2025, lancé le 30 septembre.
Il est fort à parier que c’est grâce au leasing social que les commandes ont progressé de +16,8 % en septembre, alors qu’elles étaient en repli de -0,6 % en août et même de -18,0 % en juillet.
Immatriculations des VN par motorisation : plus d’une voiture sur deux était hybride
- Essence : 70 173 immatriculations (-30,2 %), part de marché 20,4 %
- Diesel : 17 416 immatriculations (-25,7 %), part de marché 5,1 %
- Hybride : 178 596 immatriculations (+13,3 %), part de marché 51,8 %
- Electrique : 68 004 immatriculations (+16,4 %), part de marché 19,7 %
- Autres : 10 384 immatriculations (-5,3 %), part de marché 3,0 %
C’est la grande bascule de 2025 : plus d’une voiture neuve sur deux est désormais hybride.
Avec 178 596 immatriculations (+13,3 % sur un an), l’hybride atteint 51,8 % de part de marché. L’électrique, quant à lui, continue de progresser (+16,4 %), frôlant les 20 %.
À l’inverse, les motorisations thermiques poursuivent leur chute :
- Essence : -30,2 %, part de marché 20,4 %
- Diesel : -25,7 %, part de marché 5,1 %
L’hybride apparaît ainsi comme le compromis préféré des automobilistes français : plus écologique sans contrainte de recharge, et plus rassurant que le tout-électrique.
Top 10 des meilleures ventes de VN au troisième trimestre
| Position | Modèle | Immatriculations | Progression |
|---|---|---|---|
| 1 | Renault Clio | 19241 | +3% |
| 2 | Peugeot 208 | 15120 | -12% |
| 3 | Dacia Sandero | 13777 | -12% |
| 4 | Citroën C3 | 10760 | -3% |
| 5 | Peugeot 2008 | 10219 | +16% |
| 6 | Peugeot 3008 | 8346 | -2% |
| 7 | Dacia Duster | 7398 | -30% |
| 8 | Peugeot 308 | 6869 | -9% |
| 9 | Renault Captur | 6852 | -29% |
| 10 | Toyota Yaris | 6823 | -6% |
L’occasion reste stable, mais vieillit
- 1 326 715 immatriculations au 3e trimestre 2025
- +0,2 % comparé à 2024
- -9,9 % par rapport à 2019
Le marché de l’occasion affiche une quasi-stabilité avec 1 326 715 immatriculations (+0,2% par rapport à 2024), mais reste inférieur de près de 10% à son volume de 2019. En y regardant de plus près, une transformation s’opère : les véhicules récents se raréfient, tandis que les plus de 15 ans explosent.
Ce vieillissement du parc traduit un double phénomène :
- Des ménages qui gardent leurs véhicules plus longtemps, freinés par les prix élevés du neuf.
- Un manque de stock de véhicules récents sur le marché de l’occasion, conséquence directe des faibles ventes VN depuis 2020.
Les immatriculations par tranches d’âge
- Moins de 1 an : 71 215 immatriculations (-3,0 %)
- 1 à 2 ans : 61 403 immatriculations (-14,2 %)
- 2 à 5 ans : 244 564 immatriculations (-8,0 %)
- 5 à 7 ans : 127 831 immatriculations (-10,5 %)
- 7 à 10 ans : 156 161 immatriculations (+5,6 %)
- 10 à 15 ans : 251 258 immatriculations (-0,1 %)
- Plus de 15 ans : 414 283 immatriculations (+11,6 %)
La répartition par âge des véhicules confirme un vieillissement marqué du parc :
- Les transactions de véhicules de moins de 5 ans reculent, parfois fortement (-14,2% pour la tranche 1 à 2 ans, -8% pour les 2 à 5 ans).
- En revanche, les véhicules de plus de 15 ans explosent (+11,6%) et représentent plus de 31% du marché de l’occasion.
Cette tendance illustre à la fois la prudence des ménages face au contexte économique et la robustesse mécanique de véhicules plus anciens.
Immatriculations des VO par motorisation : l’électrique et l’hybride montent aussi en puissance
- Essence : 516 384 immatriculations (-2,9 %), part de marché 38,9 %
- Diesel : 590 040 immatriculations (-4,2 %), part de marché 44,5 %
- Hybride : 159 770 immatriculations (+26,3 %), part de marché 12,0 %
- Electrique : 44 150 immatriculations (+20,6 %), part de marché 3,3 %
- Autres : 16 371 immatriculations (+24,4 %), part de marché 1,2 %
Même si les véhicules thermiques dominent encore, la transition s’invite désormais sur le marché de l’occasion. En effet, l’offre d’occasion en hybrides et électriques s’étoffe grâce à l’arrivée de véhicules récents issus de renouvellements de flottes et de particuliers.
Cela permet à l’hybride de bondir de 26,3% et de peser désormais 12% du volume total des immatriculations de voitures d’occasion. L’électrique progresse aussi nettement avec +20,6%. Cependant, la part de marché reste encore modeste avec seulement 3,3 % de part de marché, freiné par les prix et la perception d’autonomie.
Top 10 des meilleures ventes de VO
| Position | Modèle | Immatriculations | Progression |
|---|---|---|---|
| 1 | Renault Clio | 87237 | +2% |
| 2 | Peugeot 208 | 43487 | +1% |
| 3 | Citroën C3 | 42527 | +2% |
| 4 | Peugeot 308 | 33168 | -0% |
| 5 | Volkswagen Golf | 32367 | -1% |
| 6 | Renault Twingo | 30898 | -4% |
| 7 | Renault Mégane | 28178 | -5% |
| 8 | Volkswagen Polo | 25699 | +4% |
| 9 | Peugeot 3008 | 25525 | -1% |
| 10 | Peugeot 2008 | 23486 | -4% |
Un basculement durable du marché
Le troisième trimestre 2025 ne marque pas la reprise, mais il confirme la mutation du marché automobile français qui vit une période de transition rapide mais fragile :
- Le neuf reste plombé par la conjoncture, mais la structure du marché se transforme profondément.
- Le VO amortit la crise, mais au prix d’un vieillissement du parc.
- L’hybride joue le rôle de passerelle entre ancien et nouveau monde.
- L’électrique progresse vite, mais encore trop timidement pour bouleverser le parc global à court terme.
La route vers un parc automobile plus propre est encore longue, mais la direction est claire : l’avenir du marché sera multi-énergie, hybride, et plus responsable.
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