Depuis le 1er mars 2025, une nouvelle augmentation du prix du cheval fiscal en Hauts-de-France fait grincer des dents. Fixé désormais à 42 €, ce tarif continue d’évoluer après plusieurs années de modifications successives.
Entre harmonisation des anciennes régions, ajustements budgétaires et suppression des avantages fiscaux pour les véhicules propres, les automobilistes doivent composer avec une fiscalité automobile en pleine mutation.
Décryptons ensemble l’évolution du prix de la carte grise en Hauts-de-France et ses répercussions sur votre portefeuille.
Retour sur une harmonisation progressive depuis 2013
Avant la fusion entre la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais, les deux régions avaient des politiques tarifaires différentes :
- Nord-Pas-de-Calais : 45 €
- Picardie : 33 €
Avec la naissance des Hauts-de-France, une harmonisation progressive a été mise en place sur cinq ans, ramenant tout le monde au tarif picard.
Dans le même temps, une exonération totale pour les véhicules propres avait été instaurée afin d’encourager l’achat de véhicules moins polluants. Une belle initiative qui, malheureusement, n’aura pas fait long feu…
Des hausses successives et une exonération en chute libre
Dès 2023, le Conseil régional décide d’augmenter légèrement le prix du cheval fiscal (+1,50 €) pour le fixer à 34,50 €. En parallèle, l’exonération pour les véhicules propres passe de 100 % à 50 %.
L’année suivante, rebelote ! En 2024, l’inflation pousse la région à réajuster le tarif de la carte grise à 36,20 €, toujours avec une exonération à 50 % pour les véhicules propres.
Ce qui change en 2025 : un cheval fiscal à 42 €, une hausse de plus de 16 % !
À compter du 1er mars 2025, le prix du cheval fiscal grimpe à 42 €, soit une augmentation de plus de 16 % en un an. Une évolution qui fait entrer les Hauts-de-France dans le club des régions où la carte grise coûte de plus en plus cher.
Fin de l’exonération pour les véhicules propres en 2025
Jusqu’ici, les véhicules dit-propres comme les hybrides rechargeables bénéficiaient encore d’une réduction de 50 % sur leur carte grise. Mais cette mesure appartient désormais au passé ! Les Hauts-de-France étaient la dernière région à proposer un tel avantage, mais elle s’aligne désormais sur le reste du pays.
Depuis début 2025, plus aucune région française n’offre d’exonération pour les véhicules dit-propres. Un tournant qui pourrait freiner les achats de voitures hybrides ou électriques.
Quel impact pour les automobilistes ?
Évidemment, ces hausses ne sont pas sans conséquences pour les automobilistes. Le coût total de la carte grise dépend directement du nombre de chevaux fiscaux du véhicule. Concrètement, combien cela vous coûtera-t-il ?
Exemple avec une Dacia Sandero (5 chevaux fiscaux)
Modèle populaire en France, la Dacia Sandero illustre bien cette évolution tarifaire :
- 2016 : 165 €
- 2019 : 165 €
- 2022 : 165 €
- 2025 : 210 € (+45 € !)
Exemple avec une Peugeot 2008 (7 chevaux fiscaux)
Pour une voiture plus puissante comme la Peugeot 2008, la différence est encore plus marquée :
- 2016 : 315 €
- 2019 : 272 €
- 2022 : 231 €
- 2025 : 294 € (+63 € par rapport à 2022)
Si le prix reste inférieur aux tarifs de 2016, la hausse récente pèse tout de même sur le budget des automobilistes.
Hauts-de-France : toujours une des régions les moins chères ?
Malgré cette augmentation, les Hauts-de-France restent l’une des régions les plus abordables en matière de carte grise.
En 2025, la moyenne nationale se situe autour de 53 € par cheval fiscal, bien au-dessus des 42 € appliqués dans la région.
Voici un comparatif avec d’autres régions :
- Normandie : 60 € (contre 46 € en 2023, +30 % en deux ans)
- Grand-Est et Bretagne : 60 €
- Corse : 43 € (hausse spectaculaire de 27 € à 43 €, soit +60 %)
Les Hauts-de-France ne sont donc pas les plus mal lotis, mais la tendance est clairement à la hausse partout en France.
À quoi s’attendre pour les années à venir ?
Face à cette inflation galopante des taxes régionales, quelles sont les perspectives pour les automobilistes ?
Si les autorités régionales justifient ces augmentations par des impératifs budgétaires et une adaptation aux réalités économiques, une nouvelle hausse dans les prochaines années n’est pas à exclure.
D’autant plus que la suppression des avantages pour les véhicules propres risque de ralentir la transition écologique dans la région. Une incohérence qui pourrait faire débat dans les mois à venir.
Conclusion : un coup dur pour le portefeuille des automobilistes
L’année 2025 marque un tournant pour les propriétaires de véhicules en Hauts-de-France. Avec une augmentation conséquente du prix du cheval fiscal et la suppression des réductions pour les véhicules propres, immatriculer un véhicule coûte désormais plus cher.
Si la région reste encore en dessous de la moyenne nationale, la dynamique actuelle laisse entrevoir d’autres hausses à l’avenir. Pour les automobilistes, il faudra sans doute redoubler de vigilance et anticiper ces évolutions dans leur budget auto.
